Sous location illégale : Que faire ?

En matière de baux d’habitation, la pratique de la sous-location est interdite sauf en cas d’accord expresse en ce sens de la part du bailleur. Seulement avec le développement des sites de locations tel que AirBnB, de nombreux locataires sont tentés de sous-louer leur habitation afin de diminuer leur loyer ou encore afin de réaliser un profit. Pourquoi faire appel à un Huissier dans ce cas ?

Lorsqu’un propriétaire loue son logement à un locataire, ils doivent signer un bail d’habitation. Ce bail matérialise les droits et obligations des deux parties.

En matière de baux d’habitation, la pratique de la sous-location est interdite sauf en cas d’accord expresse en ce sens de la part du bailleur. Ainsi, sans accord écrit préalable du bailleur, la sous-location ne peut pas exister.

Seulement avec le développement des sites de locations tel que AirBnB, de nombreux locataires sont tentés de sous-louer leur habitation afin de diminuer leur loyer ou encore afin de réaliser un profit.

Cependant, le bail d’habitation qui ne prévoit pas la sous-location, ne donne au locataire que le pouvoir d’user du bien c’est-à-dire de l’occuper ou non. En aucun cas, il a le pouvoir de tirer des revenus de son habitation en le sous-louant. Cela est contraire au respect du droit de propriété du bailleur.

C’est en ce sens que la Cour de Cassation, dans un arrêt du 12 Septembre 2019 a jugé que « sauf lorsque la sous-location a été autorisée par le bailleur, les sous-loyers perçus par le preneur constituent des fruits civils qui appartiennent par accession au propriétaire ; qu’ayant relevé que les locataires avaient sous-loué l’appartement pendant plusieurs années sans l’accord du bailleur, la cour d’appel en a déduit, à bon droit, nonobstant l’inopposabilité de la sous-location au bailleur, que les sommes perçues à ce titre devaient lui être remboursées. »

La position de la Cour de Cassation est claire : les sous-loyers perçus par les locataires, en violation de leur contrat bail, reviennent au propriétaire en vertu du droit d’accession. En effet, selon l’article 546 du Code civil « La propriété d’une chose, soit mobilière, soit immobilière, donne droit sur tout ce qu’elle produit, et sur ce qui s’y unit accessoirement, soit naturellement, soit artificiellement. »

Pourquoi faire appel à un Huissier de Justice dans ce cas ?

L’Huissier de Justice va pouvoir :

  •  Effectuer un constat internet qui montre que votre bien est en location sur un site sans votre consentement.
  •  Effectuer un constat d’occupation qui montre la présence d’une personne autre que le locataire.
  • Envoyer une sommation au locataire en lui indiquant d’arrêter la sous-location.
  •  Procéder à la résiliation du bail pour motif légitime et sérieux et demander des dommages et intérêts pour non-respect des termes du contrat.
  • Recouvrement du paiement des sous loyers.
Publié le : 05/11/2020